Les scientifiques expliquent enfin le sentiment de déjà-vu

Vous avez certainement déjà eu l’impression d’avoir été témoin d’une situation que vous avez déjà vécue comme si vous l’aviez rêvée sauf que ce n’est pas un rêve mais un moment de flottement qui semble irréel et qui suscite un sentiment étrange. Cette sensation intrigante est appelée le déjà-vu et elle demeure un mystère pour de nombreux scientifiques.

Quelles est l’origine du déjà-vu ?

Plusieurs études ont été menées afin de démontrer l’origine et les causes du déjà-vu mais aucune d’entre elles ne s’est avérée totalement concluante. Cependant, certaines explications plausibles ont été mises en avant par certains psychologues et neurologues. Ils se sont essentiellement concentrés sur le lobe temporal, zone du cerveau reliée à la mémoire, qui est situé au niveau des tempes. Ils sont persuadés que le déjà-vu peut être lié à cette partie du cerveau mais ont du mal à en définir la cause.
C’est la raison pour laquelle des études ont été menées auprès de personnes atteintes d’épilepsie temporale car le déjà-vu est un symptôme fréquent durant la phase initiale d’une crise d’épilepsie. Lors de cette phase, le fonctionnement électrique de certains neurones est perturbé et touche les lobes temporaux médians ce qui provoque une sensation de déjà-vu. Une étude menée par le neurologue Fabrice Batholomei a rassemblé 24 patients atteints d’épilepsie et a démontré que 11% d’entre eux ont vécu un déjà-vu.

Pour les personnes non épileptiques, il s’est avéré que le déjà-vu se manifeste surtout chez celles qui souffrent de stress et d’anxiété, notamment celles âgées de moins de 40 ans. Un stress exacerbé peut être source d’un dérèglement de la région du lobe temporal. Des chercheurs de l’Université St Andrews au Royaume-Uni ont rassemblé 21 volontaires et leur ont fait passer des scanners et des IRM. Les tests ont montré que les aires frontales du cerveau étaient activées pour vérifier la mémoire et qu’elles envoyaient des signaux en cas de doute entre ce que nous avons vécu et ce que nous pensons avoir déjà vécu. Dans ce cas, la sensation de déjà-vu signifierait que le système relié à la mémoire fonctionne correctement. 

Trois hypothèses sont mises en avant

La théorie de l’hologramme

En plus du volet neurologique, d’autres hypothèses ont été avancées pour expliquer le déjà-vu. On retrouve notamment la « théorie de l’hologramme » qui explique que nos souvenirs sont stockés par le cerveau sous forme d’hologrammes et qu’il suffit juste d’une partie d’un souvenir pour visualiser toute l’image.

L’exemple qui revient le plus souvent pour expliquer cette théorie est celui de la nappe : si vous allez au restaurant et que vous voyez une nappe qui vous rappelle celle que vous avez déjà vue chez des amis, le cerveau va recevoir un signal et va assimiler ce souvenir au moment présent en vous plongeant dans un sentiment de familiarité sans que vous réussissiez à vous souvenir où vous avez vu cette nappe initialement.

La théorie du double traitement

Si votre cerveau est amené à analyser plusieurs éléments en même temps, il se peut qu’il enregistre une information avec un petit décalage. Si tel est le cas, on parle de théorie du « double traitement », la dernière information traitée est un évènement bien distinct. Une fois que le cerveau va analyser les premières informations, celles-ci seront déjà classées comme un souvenir plus ancien et on aura alors l’impression de revivre un ancien souvenir alors que ce fait date de seulement quelques minutes.

La théorie de l’attention divisée

Selon la théorie de « l’attention divisée », il arrive que le cerveau assimile et enregistre des informations en analysant l’environnement de façon subliminale lorsque nous sommes distraits quelques secondes par un fait ou un objet en particulier. Quand nous cessons d’être focalisés et que nous revenons à nous, nous avons le sentiment d’avoir été là depuis le début, ce qui est le cas sauf que nous n’étions pas attentifs.

Aucune de ces théories n’est une explication définitive de la sensation de déjà-vu, les chercheurs continuent à étudier ce phénomène unique. La prochaine fois que vous en ressentez un, essayez d’en trouver l’origine en vous basant sur les théories mentionnées dans cet article. Etes-vous particulièrement stressé(e) ? Avez-vous vu un objet familier ? Avez-vous été distrait(e) quelques secondes ? Ou peut-être est-ce tout simplement une autre raison ?

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