Le bonheur existe bel et bien, mais n’a pas vraiment de définition ou de juste mesure. Il est relatif et propre à chacun. Alors comment atteindre cet état de satisfaction constante, de sérénité durable ?
C’est ce qu’ont tenté de trouver plusieurs générations de chercheurs de l’Université de Harvard en menant deux études sur le sujet pendant plus de 75 ans ! Cette expérience révèle dans les grandes lignes et sans grande surprise que ce qui rendrait l’être humain fondamentalement heureux, est bien sûr l’amour.
Le bonheur est un sujet qui mérité réflexion. En effet, selon la perception que nous en avons, celui-ci peut tout simplement être victime de notre imagination, il peut être simple à atteindre pour certains ou plutôt complexe pour d’autres.
Une expérience sans précédent
L’Université de Harvard aux Etats-Unis, s’est justement penchée sur cette équation qu’est le bonheur. Elle a mené non une, mais deux études sur le sujet ; l’une nommée Grant et l’autre Glueck. Plusieurs générations de chercheurs ont passé au crible pendant un peu plus de 75 ans depuis 1938, tous les aspects de la vie des participants. Ceux-ci les ont méticuleusement interrogés sur leur travail, leur famille et leur santé.
Ils ont réalisé des analyses de sang, des scanners cérébraux et sont même allés jusqu’à autopsier les sujets décédés. Au fil des années, ils ont amassé un capital de ressources titanesque, et ce dans un seul et unique but : trouver le secret du bonheur.
Qu’est-ce qui favorise le bonheur ?
Alors, qu’est-ce qui nous permet d’atteindre le bonheur et de le cultiver ? Ce n’est à priori ni la gloire, ni l’argent, selon Robert Waldinger, Psychiatre, professeur à l’Université de Harvard et directeur ayant en partie conduit la recherche. L’expérience démontre que les individus les plus connectés à leur famille, à leurs amis et à leur cercle social sont non seulement plus heureux, mais aussi en meilleure santé.
Plus précisément, l’expérience a démontré que le fait d’avoir quelqu’un sur qui nous pouvons compter, aide notre système nerveux à se détendre, le cerveau à rester en bonne santé et réduit la douleur émotionnelle. Il a aussi été mis en évidence que ceux qui se sentent seuls, sont plus susceptibles de voir leur santé physique diminuer de façon plus précoce et mourir plus jeunes.
Pour être heureux, la qualité des relations également prévaut sur la quantité. Comme dit un vieil adage qui le confirme bien, « mieux vaut être seul que mal accompagné ». Ainsi, la santé des participants qui ont vécu une situation de conflit relationnel était en moyenne moins bonne que celle des autres. De même, un divorce serait moins nocif pour la santé qu’une relation insatisfaisante. Tout compte fait, avoir et cultiver des relations saines et constructives nous aide à être plus heureux.
L’indicateur du bonheur
Nous ignorons souvent ce qui peut conduire au bonheur. Ce qui nous permettrait à tous de devenir heureux n’est jamais bien clair. Nous pouvons tout bonnement penser que certaines choses telles que les biens matériels et l‘opulence nous rendront heureux. Mais nous ne savons jamais certainement si tous ces facteurs contribueront réellement à notre bonheur.
Dans un monde évoluant vers un système de valeurs délaissées et où le pouvoir et l’argent ont une importance de taille, ce que nous pouvons retenir de cette expérience est que « le plus grand indicateur de notre bonheur et de notre accomplissement global dans la vie, est fondamentalement, l’amour. »