L’hygiène des organes génitaux féminins est très importante car c’est une
zone particulièrement sensible. Cette partie du corps nécessite de bons
réflexes ainsi que des gestes à éviter.
Certaines femmes pensent que la
douche vaginale est importante pour l’hygiène intime, or cette pratique est
complétement offensive selon une étude américaine. La douche vaginale peut
doubler le risque de développer un cancer de l’ovaire.
Explications !
La douche vaginale est une toilette réalisée à l’intérieur du vagin à
l’aide d’une poire à lavement. Le but étant, pour des raisons
thérapeutiques ou hygiéniques, d’injecter un liquide à base d’eau mélangée
à du vinaigre ou à un produit antiseptique dans le vagin pour pouvoir le
laver.
L’hygiène intime… Tout ce qu’il faut savoir
Certaines femmes optent pour la douche vaginale rien que parce qu’elles ne
supportent pas l’humidité vaginale, les pertes blanches ou le sperme après
un rapport sexuel.
Selon une étude publiée dans la revue Epidemiology, la douche vaginale est
associée à un risque de cancer de l’ovaire. Pendant plus de 6 ans, les
scientifiques du National Institute of Environmental Health Science aux
Etats-Unis ont suivi 41 654 femmes âgées de 35 à 74 ans. Les participantes
ont rempli un questionnaire concernant leurs pratiques et l’utilisation de
produits d’hygiène intime durant l’année précédente.
Ensuite les chercheurs ont observé les données d’incidence du cancer de
l’ovaire chez les volontaires, et les résultats étaient que 154
participantes se sont fait diagnostiquer un cancer de l’ovaire pendant le
suivi de l’étude. Et chez ces femmes, 20% pratiquaient la douche vaginale.
La conclusion est donc que cette pratique est un facteur de risque du
cancer de l’ovaire.
En effet, se nettoyer l’intérieur du vagin avec de l’eau ou en ajoutant des
produits spécifiques fragilise la flore vaginale. Cette dernière permet au
vagin de s’auto nettoyer mais pratiquer la douche vaginale impacte
négativement l’équilibre du pH intime en exposant l’organe génital à un
grand risque d’infections entre autres les mycoses. Le second effet négatif
de cette pratique est que, le fait d’injecter de l’eau de l’extérieur vers
l’intérieur fait remonter dans le vagin des microbes présents à la surface
de la peau (ou de l’anus), entraînant un risque important d’infection.
Il est également important de noter que l’usage des produits antiseptiques,
antibactériens et déodorants fragilisent les muqueuses et peuvent provoquer
des sensations de brûlure. Les gants de toilette et les fleurs de douche
qui sont des nids à bactéries sont à bannir aussi.
Au total, la douche vaginale est une pratique agressive voire dangereuse
pour la santé sexuelle. Le vagin se nettoie naturellement et est capable de
se défendre, il n’a donc pas besoin de ce genre de pratique.
Voici les bons gestes à adopter pour une hygiène intime irréprochable :
Après un rapport sexuel, il est recommandé d’uriner pour éviter la
prolifération des germes et de se laver à l’eau tiède.
En cas de pratique du sexe anal, il ne faut surtout pas passer vers
la zone du vagin sans avoir bien lavé et nettoyé les parties
intimes car l’anus est généralement un nid de bactéries.
La toilette intime doit se faire au niveau de la vulve et la zone
inter fessière, il faut que le lavage soit fait avec les doigts
d’une manière superficielle et d’avant en arrière et non l’inverse.
Evitez tout produit lavant, les gants ou tout autre outil comme la
poire à lavement.
Eviter le rasage total de la partie intime car les poils pubiens
protègent contre les maladies et les problèmes de peau.
Prenez soin de laver les sous-vêtements séparément et de préférence
à haute température 60 °C, afin d’éradiquer les champignons et les
bactéries résistants.
Le port de vêtements serrés peut créer un environnement favorable
au développement des infections vaginales et ce suite aux
frottements, humidité et macération.
Il existe des périodes où il faut doubler la vigilance afin d’éviter une
infection vaginale notamment :
Pendant les règles : Il est important de changer régulièrement de
serviettes hygiéniques et se laver deux fois par jour, dont une fois
uniquement à l’eau.
Pendant la grossesse : Les femmes enceintes doivent être très vigilantes.
En effet, une infection urinaire mal traitée peut s’étendre aux reins et
provoquer un accouchement prématuré.
La ménopause : La baisse du taux d’œstrogènes et de la progestérone liée à
la ménopause contribue aux infections urinaires et aux vaginites.
Si toutefois vous observez des signes de déséquilibre de votre flore
vaginale (sécrétions abondantes et odorantes, irritations, brûlures…), il
faudra impérativement en parler à votre gynécologue afin qu’il puisse vous
prescrire un traitement !