Les hormones jouent un rôle très important dans le corps, en agissant en tant que messager. Quand leur fonctionnement est déréglé, on parle alors de troubles hormonaux, pouvant causer plusieurs problèmes de santé. Comment reconnaître un dérèglement hormonal ? Voici 8 signes qui ne trompent pas.
Les hormones sont des composés chimiques sécrétés par les glandes endocrines. Présentes en quantités variées dans notre organisme, elles sont indispensables à son bon fonctionnement, impliquées dans plusieurs mécanismes et fonctions du corps comme le maintien de la température corporelle, la reproduction, la digestion, la croissance…
Les plus connues sont les hormones sexuelles, mais il en existe beaucoup d’autres. On distingue ainsi les hormones hypothalamiques, thyroïdiennes, surrénaliennes, hypophysaires, digestives, pancréatiques, entre autres.
Quand les taux des différentes hormones dans le corps sont déséquilibrés, cela entraîne plusieurs conséquences sur la santé. Les signes de ces dérèglements sont généralement assez distincts :
La fatigue
Une fatigue persistante peut être due à plusieurs problèmes de santé, dont des troubles hormonaux. En cas d’hyperthyroïdie, notamment, le sujet ressent une fatigue constante ainsi qu’un manque d’énergie, suite à la surproduction d’hormones thyroïdiennes.
L’insomnie liée à la baisse de l’œstrogène pendant la ménopause peut aussi être à l’origine de la fatigue ressentie, puisque le corps ne se repose pas assez.
L’anxiété, la dépression et l’irritabilité
Les hormones peuvent être responsables des sautes d’humeur chez les femmes. Celles-ci deviennent généralement irritables et peuvent même être dépressives pendant les jours qui précèdent leurs règles. Ces symptômes sont donc liés au syndrome prémenstruel.
Par contre, quand ces sautes d’humeur sont persistantes, il se peut que la femme souffre d’un dérèglement hormonal, lequel impacte son humeur. Les hormones féminines sont celles à blâmer ! En effet, les œstrogènes, qui jouent un grand rôle dans la reproduction, contribuent aussi au développement du système nerveux central. Ainsi, des fluctuations hormonales affectent ce système et donc l’humeur.
L’hyperthyroïdie, production excessive d’hormones thyroïdiennes, peut aussi être à l’origine des sautes d’humeur car elles sont impliquées dans le fonctionnement cellulaire du système nerveux central. Un dysfonctionnement de la thyroïde peut donc impacter l’humeur et causer anxiété et irritabilité.
La prise de poids
La prise de poids et l’embonpoint abdominal ne sont pas seulement des signes d’un mode de vie malsain, mais aussi d’un dérèglement hormonal. En effet, certaines hormones peuvent être secrétées de manière insuffisante, et d’autres surproduites. Il s’agit notamment du cortisol, qui quand il est sécrété en importante quantité, peut entraîner la prise de poids suite à son effet hyperglycémiant.
Le cortisol favorise le métabolisme des glucides et des graisses, provoquant une hyperglycémie. Le corps répond à cette action en produisant plus d’insuline, ce qui va entraîner l’augmentation de l’appétit, et favoriser l’accumulation des graisses abdominales.
Des problèmes digestifs
Le dérèglement hormonal peut entraîner de nombreux problèmes digestifs. En effet, la perturbation de la production de quelques hormones impliquées dans le processus digestif comme la sécrétine et la gastrine peuvent causer des troubles digestifs comme la constipation.
Des envies alimentaires
Les envies alimentaires ne sont pas réservées qu’aux femmes enceintes, elles peuvent aussi se manifester chez des personnes qui ont des dérèglements hormonaux. Le lien entre envies et hormones est donc très clair, vu que pendant la grossesse la femme connait beaucoup de changements hormonaux.
En cas de sécrétion excessive d’adrénaline, les femmes peuvent avoir envie d’aliments sucrés. Cela s’explique par le fait que le corps puise dans ses réserves pour produire de l’énergie à cause de l’adrénaline.
La transpiration
La sudation nocturne, surtout chez les femmes, peut être d’origine hormonale. Celles-ci sont généralement plus sujettes aux bouffées de chaleur qui causent une transpiration excessive au cours de la nuit, pendant leurs menstruations ou durant la période prémenstruelle.
Les sudations nocturnes sont causées par une baisse du taux d’œstrogène dans le corps.
Ces sudations nocturnes ne sont cependant pas à confondre avec celles liées à la ménopause. Dans ce cas, la transpiration est abondante, même pendant la journée.
L’insomnie
L’insomnie est un trouble du sommeil qui peut avoir différentes causes, comme une mauvaise hygiène de vie ou encore un dérèglement hormonal, notamment à l’approche de la ménopause.
Pendant la période de pré-ménopause, la sécrétion d’hormones sexuelles baisse, entraînant plusieurs troubles. Des scientifiques américains de l’Université de Pennsylvanie ont voulu analyser le lien entre la baisse du taux d’œstrogène et l’insomnie. Pour cela, ils ont étudié les cycles menstruels irréguliers de près de 436 femmes pendant deux ans. Agées entre 35 et 47 ans, les participantes ont été questionnées sur la qualité de leur sommeil et ont fait plusieurs prises de sang pour évaluer leurs fluctuations hormonales. À la fin de l’étude, 17% d’entre elles ont affirmé souffrir de troubles du sommeil durant la période d’ovulation.
La baisse de libido
La libido ou l’envie sexuelle a tendance à baisser avec l’âge. Seulement, si vous remarquez une diminution soudaine, cela peut être dû à un dérèglement hormonal. Les androgènes, fabriqués par les ovaires, sont nécessaires à la sexualité féminine. Une carence de cette hormone peut être à l’origine d’une faible libido.