Perdre brutalement un être cher est très douloureux pour chacun d’entre nous mais c’est tout autant difficile de voir son compagnon, un membre de la famille ou un ami en fin de vie. Alors que faire pour adoucir ses derniers jours et affronter le deuil à venir ?
La fin de vie est une période extrêmement compliquée pour la personne mourante et ceux qui l’accompagnent. Pour vous aider dans ce passage douloureux, voici comment accompagner un proche en fin de vie.
Accompagner un proche en fin de vie
Pour accompagner une personne en fin de vie, il est primordial de bien comprendre les étapes par lesquelles elle va passer. En effet, la personne à qui l’on annonce sa mort prochaine passe par un processus comprenant cinq étapes. Elle fait face à un déni, de la colère, du « marchandage », c’est-à-dire demander de préparer son enterrement tout en se projetant dans quelques mois au mariage de sa fille par exemple. Puis il y a la phase de dépression et l’acceptation.
Ces étapes ne sont pas forcément linéaires et peuvent varier en passant surtout par des périodes d’instabilité émotionnelle. Il faut alors faire preuve de flexibilité et de patience pour aider une personne en fin de vie. Il ne faut pas s’attendre à ce qu’une personne soit dans un état particulier mais accepter qu’elle change régulièrement de comportement.
Toutefois, il est possible d’identifier les étapes du processus de mort et d’adapter notre comportement.
- Lorsqu’un proche est dans le déni, qui est un mécanisme de défense inconscient, il faut le reconnaître mais ne pas le cautionner. Particulièrement quand le comportement de la personne ne paraît pas adapté à la gravité de son état de santé (refus de prendre ses médicaments par exemple). Établissez une relation de confiance pour que la personne se sente acceptée comme elle est.
- La colère témoigne d’une grande anxiété après avoir réalisé que le déni ne servait à rien. La personne est en colère contre la vie, le personnel médical et la planète toute entière devant cette injustice. La meilleure attitude est celle d’avouer que les choses sont douloureuses et angoissantes.
- Peu à peu la personne se sent épuisée et renonce à son agressivité. Le « marchandage » est une période de grande vulnérabilité pendant laquelle le malade passe un accord avec une entité supérieure pour gagner encore du temps car elle pense le mériter. L’entourage médical et personnel pense que la personne les manipule par son comportement trop parfait mais il n’en est rien, elle a juste besoin de conseils et de beaucoup de discernement.
- L’état de santé s’aggravant, le mourant fait face à une dépression en deux étapes : l’adieu à la vie et la préparation à la mort. Cela correspond à la recherche d’un sens à la vie. L’attitude à adopter est donc celle d’écouter sans juger et de ne pas essayer de consoler la personne grâce à des phrases populaires. Il faut seulement faire office de témoin. Conseillez-lui alors d’écrire sous forme de lettres les choses qu’il aimerait dire ou laisser à ses proches survivants.
- Enfin arrive l’acceptation par le malade, de sa mort imminente. Il a généralement des « hallucinations » où il voit quelqu’un de sa famille qui est déjà décédé ou des saints qui viennent le chercher. Cela apaise le patient malade. Accompagnez-le jusqu’au bout en l’écoutant vous rassurer à propos du fait qu’on l’attend dans un autre monde.
Pour surmonter ce moment en tant qu’accompagnant en fin de vie, vous devrez également prendre soin de vous car vous aurez à supporter et surmonter ces étapes en vous préparant au deuil à venir. Faites-vous aider si vous en ressentez le besoin.
Voici donc une partie du processus de mort qu’illustre l’histoire de Jon Stanley.
L’histoire de Jon Stanley :
Jon Stanley, un vétéran de l’armée américaine, lutte depuis longtemps contre le cancer du poumon et du cerveau. Les médecins mettent tout en œuvre pour le soigner mais en vain. Son état de santé nécessite alors qu’il soit mis sous tube à oxygène.
Ses proches décident de le ramener chez lui pour améliorer ses conditions de fin de vie. Un de ses amis, David Thompson lui rend visite et constate que Jon n’a plus beaucoup de temps devant lui.
Connaissant sa passion pour la moto, il comprend le dernier souhait de Jon !
Immédiatement, il réagit et demande via les réseaux sociaux, à un club de motard de la ville, d’exaucer le dernier vœu de son ami. Celui d’entendre encore une fois le bruit d’une moto et de faire une ballade.
Environ 200 personnes répondent présentes et Jon, accompagné de sa femme réalise une ultime ballade en side-car. Ce moment émouvant et joyeux met les larmes à tous les participants. Quelques heures après, Jon meurt dans les bras de sa femme.
Regardez ce moment merveilleux et triste, illustrant la bienveillance des amis de Jon et d’inconnus partageant sa passion de la moto, pour l’accompagner dans ses derniers moments :