Nous entendons souvent parler du concept de dernière volonté que cela soit dans la culture populaire, dans la cinématographie ou même dans nos sociétés contemporaines, et c’est très loin d’être quelque chose de surfait, il faut donc, afin de savoir de quoi il s’agit réellement, comprendre les conditions psychologiques dans lesquelles se trouve une personne qui est sur le point de passer de l’autre côté.
Une étape à prendre en considération
Même lorsqu’une personne est sur le point de quitter ce monde, elle voit ses besoins psychologiques évoluer de façon évidente. D’où la nécessité d’être proche des personnes, des endroits ou des choses avec qui l’individu concerné avait un attachement affectif quelconque durant sa vie.
Et aussi paradoxal que cela puisse paraître, le fait de souligner et d’insister sur la proximité affective entre le patient en phase terminale et tout ce qui était important pour lui, permet à ce dernier de mieux accepter le principe de la mort ce qui favorise son détachement définitif, car dans ce cas précis, la souffrance engendrée par la séparation ne disparaît pas mais subit plutôt une métamorphose.
Le sentiment de sécurité
La personne mourante voudra explicitement ou implicitement, faire de ses derniers moments des instants de partage, où il y a un échange mutuel et une proximité tant physique qu’émotionnelle avec ses proches. En cas d’absence totale de la famille dans ce processus, il arrive très souvent que ce lien soit sollicité auprès de personnes sans aucun lien de parenté, un rapport émotionnel basé sur un sentiment de vulnérabilité et de dépendance. Le fait de répondre à ce besoin lui permettant de se sentir en sécurité, protégée contre un danger imminent et ce même quand elle est tout à fait convaincue du caractère imminent et inéluctable de sa mort.
Le fait de se trouver dans un endroit spécial, ou en compagnie d’un être-aimé donne place à un dialogue ayant pour rôle de laisser l’intéressé extérioriser ce qu’il a à l’intérieur de lui-même et ne pas laisser d’émotions ou de ressentiments enfouis afin de chasser toutes les sensations négatives telles que la peur, la solitude ou l’angoisse.
Les effets de ce processus ne concernent pas uniquement la personne en fin de vie mais aussi tous ceux qui ont pu la soutenir et la faire se sentir accompagnée, puisque ces moments les marqueront à jamais et pourraient même leur faire découvrir une nouvelle dimension de la relation qui les liait au personnage.