La sexualité est un élément occupant une partie non négligeable dans notre vie, ne serait-ce que d’un point de vue purement biologique. Sachant que le sexe représente bien plus que cela, certains industriels ont décidé de changer la vision conventionnelle de la sexualité en donnant l’occasion à des femmes désirant avoir des expériences sexuelles « intéressantes » les outils pour y parvenir, Henry en fait partie.
Qui est ce fameux « Henry » ?
Henry est la dernière création Sex-bot de « Realbotix », la société sœur du fabricant de poupéessexuelles RealDoll. Selon Daily Mail, Henry mesurerait 1,80m, le torse bien musclé tandis que son pénis, lui serait attaché en fonction du choix de l’acheteuse. De plus, une fois qu’on l’a synchronisé avec une application correspondante, il serait capable de dire à sa propriétaire ce qu’elle aura envie d’entendre. Ce robot est programmé avec la possibilité de réciter de la poésie ou tout simplement les paroles de vos chansons préférées, de raconter des blagues ou de vous accueillir à la fin d’une longue journée, tout ceci dans un accent purement britannique.
Matt McMullen, PDG de Realbotix a déclaré au Daily Mail : « Les femmes ont les mêmes problèmes de solitude que les hommes. Les gens appellent nos produits « des poupées sexuelles », mais la plupart du temps, il s’agit en réalité de camaraderie… Dans ce monde d’ordinateurs, les gens manquent d’interaction humaine. »
Sachant que ce n’est pas la première fois que McMullen prend une initiative similaire car sa société, en 2017, avait déjà lancé le projet de fabrication de « Harmony », l’équivalent féminin artificiellement intelligent de Henry. Ces projets sont loin de faire l’unanimité, notamment parmi ceux qui trouvent à juste titre, qu’il est tout à fait paradoxal de remplacer un humain par un robot lorsqu’on veut rétablir une certaine chaleur dans les relations que les gens entretiennent les uns avec les autres ainsi que dans leur vie en général.
Et l’argent dans tout cela ?
Une fois disponible, Henry coûterait entre 11 000 $ et 15 000 $, (l’équivalent de 9000 à 12000 euros) selon les éléments que vous aurez choisis pour le personnaliser. C’est sans doute un prix élevé à payer, mais les fabricants affirment que ce que promet « Henry » en vaut largement le coup. L’année dernière, The Guardian a rapporté que « Abyss Creations » (La société mère de RealDoll et Realbotix) expédiait jusqu’à 600 poupées par an. Et le chercheur en intelligence artificielle David Levy a déclaré au Daily Star que les robots comme Henry allaient pouvoir surpasser les jouets sexuels conventionnels en popularité.
« Je suis sûr que les femmes trouveront ces robots aussi attirants que les hommes », a-t-il dit. Il rajoute : « Si les femmes sont si intéressées par la satisfaction que leur procure un vibromasseur, imaginez comment les mêmes femmes se sentiront lorsqu’elles feront la même chose avec un robot, elles pourront les enlacer et les serrer fort dans leurs bras. Bien sûr, ça sera aux femmes, le marché cible de Henry, de décider si l’intimité automatisée est leur tasse de thé. »
Les avis sont bien évidemment mitigés au sujet de telles inventions, la plupart des détracteurs mettant l’accent sur le danger que représenteraient de telles démarches, une séparation risquée entre la sexualité et notre nature humaine avec tout ce qu’elle comporte. Car après tout, le sexe comme le reconnaissent les spécialistes, est loin d’être un processus mécanique qu’on sollicite uniquement pour satisfaire un désir instantané.
En attendant, le développement de ces poupées est en marche, et la question qui se pose est la suivante : est-ce que ces robots impacteront nos sociétés ? Est-ce qu’ils changeront la vision que nous avons de la sexualité ? Seul l’avenir nous le dira.