Faire des selfies serait un trouble mental d’après une étude

Si vous avez pris jusqu’à trois selfies aujourd’hui, considérez-vous fou. Du moins, aux yeux de l’American Psychiatric Association et d’innombrables études, qui déclenchent un mouvement mondial pour reconnaitre qu’une dépendance aux selfies peut être révélatrice d’un trouble mental. Cela ne semble jamais inquiétant jusqu’à ce que vous parcouriez une liste sans fin de selfies d’une personne sur Instagram – et même dans ce cas, cela pourrait être plus drôle que préoccupant.

Faire des selfies serait un trouble mental d’après une étude

Vous connaissez probablement l’histoire de Danny Bowman, un adolescent britannique de 19 ans, qui illustre le pire scénario d’une dépendance aux selfies, une preuve vivante qu’un nouveau vice pourrait émerger. Jusqu’à quel point était-il obnubilé par son obsession ? Il prenait plus de 200 photos par jour, il n’a pas quitté sa maison pendant six mois, au cours desquels il a perdu 12 kg et a abandonné ses études.

De plus en plus frustré par son incapacité à capturer le selfie parfait, il a finalement tenté de se suicider. Heureusement, tout comme ses tentatives pour obtenir une photo parfaite, il a échoué.

Récemment, l’American Psychiatric Association (APA) a en fait confirmé que la prise de selfies était un trouble mental, allant jusqu’à qualifier la condition «Selfitis». L’APA le définit comme « le désir obsessionnel compulsif de se prendre en photo et de l’afficher sur les réseaux sociaux pour compenser l’absence d’estime de soi et pallier au manque d’intimité », et l’a catégorisé en trois niveaux : limite, intense et chronique.

À quel point votre Selfitis est-elle extrême ?

Si vous vous trouvez à prendre trois selfies par jour mais ne les affichez pas sur les réseaux sociaux, considérez-vous limite.

Si vous publiez au moins trois images de vous-même par jour, c’est intense.

Enfin, si vous ressentez une envie incontrôlable de prendre et de publier jusqu’à six photos par jour, là  vous êtes atteint d’insanité d’esprit.

Danny faisait partie de la troisième catégorie, méritant peut-être même son propre niveau de la folie des selfies.

« J’étais constamment à la recherche d’un selfie parfait et quand j’ai réalisé que je n’arrivais pas à en prendre, je voulais mourir. J’ai perdu mes amis, mes études, ma santé et presque ma vie », a-t-il déclaré au UK Mirror.

Que pouvons-nous apprendre de Danny ? Eh bien pour commencer, nous vivons dans une société qui est constamment à la poursuite infinie de la perfection superficielle qui ne peut jamais être atteinte ? Nous vivons dans un monde où les gens sont dépendants des chirurgies plastiques et d’innombrables formes d’amélioration du corps. Nous nous retrouvons actuellement au bord de la folie, si nous ne l’avons pas déjà dépassé.

La solution ? Un traitement minimisant l’exposition à la dépendance pour finir par l’éliminer. Il faut apprendre à vivre en dehors du monde virtuel et éradiquer le narcissisme numérique, aussi impossible que cela puisse-t-il paraitre, afin de vivre avec les réseaux sociaux plutôt que de vivre par le biais des réseaux sociaux.

Est-ce vraiment si difficile de mettre le téléphone de côté et de ne pas y toucher pour au moins une heure ? Est-ce vraiment très important de partager avec le reste du monde tous les détails de votre vie quotidienne ? La vie privée n’a-t-elle plus aucune valeur de nos jours ?

S’exprimant sur l’engouement réel que nous portons aux selfies, l’acteur Benedict Cumberbatch le résume ainsi : « Quelle perte tragique de l’engagement. Profitez de l’instant. Faites quelque chose de plus intéressant, n’importe quoi. Regardez par la fenêtre par exemple et pensez à la vie.»

Donc, si vous vous retrouvez à capturer votre vie à travers l’objectif de votre appareil photo, ajoutez-y une nouvelle perspective. Travaillez pour minimiser votre présence sur les réseaux sociaux, profitez des meilleurs moments de la vie sans avoir à demander l’approbation ou les commentaires des autres. Vivez votre propre vie discrètement, ne vivez pas pour les autres.

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