Permettant d’exprimer différentes émotions, dont la joie et le plaisir, le sourire révèle qui nous sommes et notre état d’esprit. Ainsi, un bébé qui sourit émerveille tandis qu’un sourire de mépris ou d’ironie énerve et laisse perplexe car plusieurs significations se cachent derrière ce mécanisme cérébral.
D’ailleurs, s’il y a bien un domaine dans lequel la signification du sourire est importante, c’est le bouddhisme. En effet, le sourire de Bouddha est l’expression d’un amour altruiste sans aucune limite et fondé sur une juste connaissance des choses. Il reflète une bienveillance vis-à-vis d’autrui, dans l’espoir que chacun trouve le bonheur et les causes du bonheur, c’est-à-dire la sagesse, la liberté intérieure et la compassion.
Le Bouddhisme
Mais bien plus encore, le bouddhisme est un enseignement qui se pratique au quotidien et s’illustre par le Dharma. Ce dernier fait partie des « Trois Trésors » ou « Trois Joyaux » du bouddhisme soit : le Bouddha (l’Éveillé), le Dharma (l’ensemble des enseignements) et le Sangha (la communauté).
Le Dharma, réunissant la vie et l’enseignement de la vie, signifie s’étudier soi-même et éclaircir son existence. Bien loin de la simple acquisition d’un savoir, c’est la transformation de sa propre vie dont il s’agit, à l’aide de textes, d’écritures et de la méditation.
Ainsi, dans ce travail sur nous-mêmes et sur notre perception du monde, le bouddhisme nous accompagne et ce, jusqu’à la fin de nos jours comme le montre l’histoire de ce moine bouddhiste.
Luang Phor Pian, un moine tout sourire après la mort
Originaire du Cambdoge, Luang Phor Pian était un maître spirituel et bouddhiste vénéré dans la province centrale thaïlandaise de Lopburi. Avant de se convertir au bouddhisme, Luang Phor Pian aidait ses parents dans leur travail de paysans, puis il avait été soldat pendant deux ans au service national de Lopburi.
Ensuite, il se maria et eut 7 enfants puis 2 petits-enfants. Cependant, à 49 ans, il décida de se tourner vers le bouddhisme pour la troisième fois dans sa vie. Il décida de s’y consacrer entièrement et devint le disciple d’un maître du Wat Krien Kathin.
Rapidement, il fut un maître respecté tant pour sa connaissance concernant les prières que pour sa spécialisation dans la méditation Vipassana, qui désigne la « vue profonde » ou « l’inspection » dans la tradition bouddhique. De même, sa bonne humeur constante et sa sagesse firent de lui un moine apprécié de tous.
Malheureusement, Luang Phor Pian est décédé à l’âge de 92 ans, à la suite d’une maladie, à l’hôpital de Bangkok. Alors, il a été enterré selon les rituels funéraires bouddhistes afin que le passage de son âme et sa réincarnation soient complets.
Ainsi, pour parfaire ce processus de renaissance après la mort, il est de coutume de retirer le corps du cercueil, notamment pour des moines vénérés. C’est pourquoi, deux mois après son enterrement, Luang Phor Pian a été déterré le jour de l’anniversaire de sa mort. Et, ses disciples ont eu la merveilleuse surprise de constater que son corps était toujours en bon état et qu’il affichait un sourire, prouvant son tukdam.
Le tukdam désigne l’état spirituel dans lequel se trouve le moine. Il s’agit d’un état méditatif synonyme de paix ultime et de Nirvana car toutes les souffrances de l’individu sont anéanties, mettant fin au cycle du karma et de la vie.
Désormais, les disciples de Luang Phor Pian sont rassurés sur le bien-être de leur maître et ils continueront de prier pour lui jusqu’à ce qu’une cérémonie de repos final ait lieu le 100ème jour de sa mort.
À travers cette conservation du corps et la sérénité qui règne sur le visage de Luang Phor Pian, on comprend davantage pour quelles raisons certaines personnes se tournent vers un mode de vie bouddhiste, notamment pour trouver la paix. À noter qu’évidemment d’autres voies permettent de s’épanouir et qu’il convient à chacun de trouver la sienne !