Beaucoup de femmes ignorent que même le vagin a une odeur, propre à chacune de nous et qu’il est inutile de vouloir débarrasser sa zone intime de cette odeur sauf, quand celle-ci devient un peu trop prononcée s’accompagnant de sécrétions suspectes. De quoi est-ce le symptôme et comment y remédier ?
Alors que les hommes s’inquiètent plus pour la taille de leur phallus, nous les femmes, avons tendance à paniquer quand c’est l’heure d’une petite caresse orale, à se demander nerveusement ! « Est-ce que ça sent le poisson ? » « La pisse? » « Je fleure bon la rose? » Bonjour le stress et l’excitation qui tombe à plat! C’est visiblement une inquiétude vaine (mais pas toujours). Car d’après les scientifiques, notre vagin, sentira bien la marée, quoique l’on fasse. À l’exception où le vagin dégage effectivement une odeur désagréable.
Il pourrait s’agir d’une vaginite parasitaire, provoquée par la prolifération d’un parasite répondant au nom de Trichomonas vaginalis. Elle s’accompagne d’un prurit et de pertes très fluides pouvant aller du blanc au vert. Tandis qu’une vaginose est due à la bactérie Gardnerella vaginalis et s’associe à des pertes grisâtres et odorantes.
Qu’est-ce qu’une infection vaginale ?
75 % des femmes, ont été touchées au moins une fois au cours de leur vie d’infection vaginale. La vaginite est la forme la plus commune d’infection contractée, elle peut être d’origine infectieuse ou non. Elle est causée par des virus, bactéries et autres parasites mais dans 90 % des cas, c’est un champignon qui évolue normalement dans cette zone intime qui est pointé du doigt. Qu’est-ce qui peut bien émoustiller le champignon en question ? Un déséquilibre dans le pH, (taux d’acidité du vagin), les menstruations, les changements hormonaux, la grossesse, la prise d’antibiotiques, l’hygiène et les vêtements trop moulants ou très ajustés. En effet, les sous-vêtements en nylon, les maillots de bain humides et les collants retiennent la chaleur du corps. L’humidité est propice à la prolifération des levures à champignons.
Vaginose bactérienne ou vaginite à levures ?
Il est aussi bien important de distinguer entre une vaginose bactérienne et une vulvo-vaginite à levures. Ces deux pathologies présentent des symptômes assez similaires. Toutefois, en cas de vaginose bactérienne, les pertes dégagent une forte odeur de poisson. Si en revanche, une femme a des pertes épaisses qui ressemblent à du lait caillé, plus abondantes mais non odorantes, une sensation d’inconfort ou des démangeaisons à l’entrée du vagin, il s’agirait d’une vaginite à levure.
Le changement de partenaires sexuels, la présence d’un stérilet, un traitement aux antibiotiques, les douches vaginales et la cigarette sont autant de facteurs qui augmentent le risque de développer une vaginose bactérienne. Cette dernière est également associée à des complications graves durant la grossesse et peuvent provoquer un accouchement prématuré, d’infections fœtales et de petits poids à la naissance. Des études ont démontré qu’une carence en fer était souvent présente chez les femmes enceintes souffrant de vaginoses bactériennes.
Les leucorrhées s’accompagnent en général d’une sensation de brûlure lors de la miction ou des rapports sexuels, de douleurs au niveau du vagin, de rougeurs et d’un gonflement de la vulve, d’irritations et de démangeaisons, voire de pertes de sang en dehors des menstruations. Il est important de faire un examen gynécologique afin de déterminer le type d’infection vaginale dont souffre la patiente.
Les deux odeurs vaginales qui doivent vous alarmer
La trichomonase au même titre que la vaginose bactérienne sont toutes deux des infections qui favorisent la sécrétion de pertes vaginales à l’odeur prononcée de poisson. Si l’odeur persiste, allez vite consulter un gynécologue qui établira son diagnostic à l’ombre de l’aspect et de l’odeur de vos pertes.
Si l’odeur se fait plus purulente, cela peut être dû à la présence d’un corps étranger dans le vagin, un tampon non retiré par exemple ou présager parfois une infection plus grave. Référez-vous à l’avis d’un gynécologue pour dissiper toute suspicion.
Quelques mesures de précaution
- Évitez les bains moussants, les savons et les lotions parfumées ou à base d’alcool, mais aussi le papier hygiénique, les tampons ou les protège-dessous parfumés.
- Nettoyez, rincez et séchez correctement la zone intime, sans tomber dans les excès.
- Gare aux douches vaginales qui favorisent la sécheresse vaginale et l’apparition de vaginites mycosiques.
- Changez régulièrement vos serviettes hygiéniques et tampons
- Privilégiez les sous-vêtements en fibres naturelles et évitez de porter des pantalons trop serrés.
- Lavez vos sous-vêtements à l’eau chaude, pour éradiquer les microbes.
- Les vitamines A et C et le zinc protègent la paroi vaginale et stimulent la fonction immunitaire.
- Pour un vagin à l’odeur moins accentuée, les alliés sont les fruits, les légumes, les graines et les yogourts concentrés en cultures vivantes de Lactobacillus acidophillus qui aident la flore vaginale à retrouver son équilibre.