La dent est un organe à part entière qui, malgré le fait qu’il soit isolé, est en interaction avec les autres organes du corps. De nombreuses études et recherches ont été menées pour démontrer le lien qui existe entre l’état des dents et l’apparition de maladies, notamment le cancer du sein.
De nombreux spécialistes ont mis la lumière sur le lien qui existe entre dents et maladies assez graves, et plus précisément entre pratiques dentaires risquées et cancer du sein. Nous allons nous intéresser ici à la dévitalisation, qui est pratiquée régulièrement par la majeure partie des dentistes, mais qui n’est pas si inoffensive.
Qu’est-ce que la dévitalisation ?
Les dents sont les éléments les plus solides de tout le corps, dont les racines pénètrent dans la mâchoire et sont maintenues grâce au ligament parodontal. A l’intérieur de chaque dent se trouve la chambre pulpaire qui contient les nerfs et les vaisseaux sanguins. La couche extérieure, qui est aussi la plus dure, est l’émail.
Durant le traitement du canal, la dent est dévitalisée, c’est-à-dire que la racine dentaire n’est plus approvisionnée en sang et les bactéries ne peuvent plus s’alimenter. Elles se cachent alors dans la chambre pulpaire loin du pouvoir antibactérien des antibiotiques et du système de défense. Elles vont ensuite se déplacer dans les vaisseaux sanguins et produire des toxines et des substances pathogènes susceptibles de circuler dans l’organisme.
Les minuscules capillaires sanguins qui composent la dent se retrouvent envahis par ces bactéries et ce, malgré la stérilisation du matériel utilisé durant la procédure. La seule manière de neutraliser l’infection est d’extraire la dent.
En Mai 2006, une étude a démontré que le traitement de l’infection du canal radiculaire était inadéquat et que sur 5000 nettoyages de canaux, seulement deux zones sont guéries après le traitement.
Ces bactéries ne représentent aucun risque lorsque le système immunitaire fonctionne normalement, car il assure son rôle de bouclier face aux agressions externes et internes et détruit les bactéries sans problème. En revanche, à partir du moment où le système de défense est affaibli par une infection, une maladie, un accident ou même de l’anxiété, les bactéries arrivent alors à se frayer un chemin vers un tissu, une glande ou un organe tel que le sein.
Le lien entre dent dévitalisée et cancer du sein
Le Docteur Robert Jones, chercheur spécialisé sur la relation entre les dents dévitalisées et le cancer du sein, a démontré qu’il existait une forte corrélation entre les deux. Après avoir mené une étude durant cinq ans ayant réuni 300 femmes souffrant du cancer du sein, il s’est avéré que 93% de ces femmes avaient subi une dévitalisation de la dent et 7% souffraient de troubles liés à la cavité buccale. Généralement, l’emplacement de la ou des tumeur(s) était identique à celui de la dent dévitalisée.
Selon lui, les bactéries qui circulent à la suite d’une dévitalisation sont coupables de l’inhibition des protéines qui permettent d’empêcher le développement des cellules cancéreuses.
Il ne faut donc pas négliger le fait que le traitement du canal est synonyme de refuge pour les toxines, car celles-ci se cachent dans le canal radiculaire et sont hors de portée des systèmes immunitaire, lymphatique et sanguin. Même si les bactéries présentes dans l’organisme sont neutralisées, à partir du moment où celles qui prolifèrent dans les dents ne sont pas éliminées, elles profitent de la moindre occasion pour sortir de leur cachette et se propager dans l’organisme.
La dévitalisation est la seule procédure qui maintient un organe mort à l’intérieur du corps contrairement à tous les organes qui sont immédiatement retirés lorsqu’ils sont défectueux ou morts.
Dès que les racines sont dévitalisées, les dents deviennent de véritables nids à microbes et agents hautement toxiques qui peuvent parvenir au sein par le biais de la circulation sanguine, dès lors que le système de défense est vulnérable.
Grâce à toutes les recherches menées par des spécialistes sur le langage dentaire, de plus en plus de services hospitaliers à haut risque, notamment l’oncologie, demandent automatiquement aux patients s’ils ont déjà subi une extraction ou une dévitalisation des dents. Cette information peut éviter les complications et même diminuer le risque d’échec thérapeutique.