Est-ce l’âge de faire un bébé ? Peut-on envisager une grossesse précoce ou au contraire tardive ? C’est la question qui taraude de nombreuses femmes. Si toutes les études s’accordent à dire que c’est entre 25 et 30 ans que la grossesse se passe le mieux, d’autres révèlent qu’avoir un enfant à un âge avancé serait un signe de longévité. Comment faire la part des choses ?
Les risques d’une grossesse tardive
L’âge peut avoir de réelles incidences sur la santé de la femme enceinte et du bébé. A 40 ans, on a beau se sentir jeune d’esprit et de corps, les ovaires le sont moins. La baisse de la fertilité est une réalité qui prend de court certaines femmes, dès l’âge de 35 ans. Bien que le fait d’avoir un enfant au-delà de la quarantaine est rentré dans les mœurs, celles qui font le choix de tomber pour la première fois enceintes à un âge tardif, sont plus assujetties à des complications au cours de leur grossesse, voire donner naissance à un enfant prématuré ou à faire une fausse couche, comparé à celles qui procréent entre 25 et 29 ans.
Tel est le postulat d’une étude norvégienne et suédoise réalisée auprès d’un million de femmes enceintes des deux pays. En effet, au-delà de 35 ans, le risque de fausse couche s’accroit, surtout au cours du premier trimestre, un accident de parcours que l’on impute à la dégradation des ovocytes et à des anomalies chromosomiques.
Il apparait aussi que les futures mamans de plus de 35 ans courent deux fois plus de risque de développer une hypertension artérielle à cause des artères qui perdent de leur souplesse ou d’un traitement hypotenseur.
Il arrive aussi que la femme enceinte contracte un diabète gestationnel qui survient brutalement en raison des changements hormonaux, en général après la 26e semaine d’aménorrhée. En outre, la récurrence de la trisomie 21 est plus importante (1 cas sur 1500 naissances), plus l’âge de la maman est avancé, elle est attribuée au vieillissement des ovocytes. Le risque de phlébite est bien là. Les femmes, à cet âge, sont plus exposées à des problèmes circulatoires, notamment à la sensation de jambes lourdes, d’apparition de varices ou encore d’hémorroïdes.
Par ailleurs, le col de l’utérus se dilatant moins bien, une césarienne est envisagée d’emblée chez les femmes de plus de 45 ans, plus exposées à des complications. Suite à un accouchement, le périnée en devient fragilisé et les muscles se distendent, sans omettre les risques d’hémorragies. La mortalité néonatale et la naissance de bébés très chétifs, pesant moins de 2,5 kg sont très fréquents chez les femmes de cette tranche d’âge.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraitre, un chercheur américain fait le pied du nez à l’opinion générale, selon laquelle le meilleur âge pour procréer se situe plutôt autour de 20 ans. Il en ressort que plus les femmes repoussent la maternité au-delà de la quarantaine moins elles ont de problèmes de santé et plus elles vivent. Les chercheurs ont étudié l’influence de la génétique sur un échantillon de 311 femmes qui ont vécu jusqu’à 95 ans, qu’ils ont comparé à 151 femmes mortes plus jeunes. Les conclusions sont étonnantes : celles qui sont tombées enceintes après 33 ans avaient deux fois plus de chances de vivre au-delà de 95 ans que celles qui ont eu leur dernier enfant avant 29 ans. La raison ? Plus la future maman avance dans l’âge, plus elle est stable affectivement et possède les moyens de s’occuper de sa santé et de celle de son bébé. Une étude qui n’a pas encore fait toutes ses preuves et qui ne devrait pas être prise au pied de la lettre.
Quid du meilleur âge pour tomber enceinte ?
Les chances de procréation sont de 90 % vers l’âge de 23 ans. L’âge idéal monte à 27 ans pour les femmes souhaitant avoir deux enfants et à 32 ans pour un unique enfant. Celles qui aspirent à avoir un seul enfant en ayant recours à la FIV, peuvent tomber enceintes jusqu’à 42 ans. Pour avoir deux enfants, il vaut mieux atteindre au maximum 39 ans. Pour trois enfants, l’âge limite est de 35 ans. Les médecins estiment que dans des conditions optimales et d’un point de vue biologique, l’âge idéal pour avoir un premier enfant est compris entre 20 et 29 ans en raison des effets physiologiques du vieillissement sur le placenta et l’utérus.