Rien qu’en France on ne dénombre pas moins de 13 millions de fumeurs y compris actifs et passifs, soit un tiers de la population âgée entre 15 et 75 ans. Le tabagisme actif est considéré comme responsable de plus de 78 000 décès prématurés et 90% des cancers du poumon sont imputables à la consommation de tabac. Un véritable fléau lié à une addiction physique, psychologique et comportementale encore bien difficile à enrayer.
Outre l’accoutumance comportementale et psychologique, le tabac se caractérise en partie par une dépendance physique directement liée à l‘action de la nicotine ; une des substances dont il est composé, qui a un effet instantané sur le cerveau en libérant de la dopamine, neurotransmetteur fabriqué par celui-ci et garantissant une sensation de bien-être.
Au-delà de la dépendance, le tabagisme a des conséquences néfastes sur la santé en général. Composée de tabac, nicotine, goudron, arsenic, acétone, additifs et autres substances toxiques telles que l’oxyde d’azote, le benzène, l’ammoniac, le monoxyde de carbone, l’acide cyanhydrique, le mercure et autres métaux tels le mercure et le chrome, la cigarette et sa consommation favorisent de manière significative l’apparition de maladies cardiovasculaires telles que l’athérosclérose, les AVC ou les infarctus, des cancers tels que celui
de la gorge et de la langue et en particulier celui des poumons, et des troubles ORL entre autres.
Une infirmière tend à sensibiliser aux risques du tabac via des vidéos chocs
Amanda Eller, une infirmière Américaine a voulu alerté l’opinion publique sur les effets du tabac en postant deux vidéos sur les réseaux sociaux dévoilant les poumons d’un patient fumeur de l’équivalent d’un paquet de cigarettes par jour depuis 20 ans, décédé à la suite d’une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), une maladie pulmonaire caractérisée par les effets du tabagisme.
Elle a voulu mettre en évidence l’état des poumons du patient décédé avec des poumons sains en expérimentant une comparaison de leur fonctionnement via un test d’insufflation d’air. Et le constat est sans appel, noircis et asséchés, les poumons du fumeur décédé se dégonflent presque d’emblée après avoir été chargés d’air, alors que les poumons sains n’ayant pour leur part, subi aucune altération de leur couleur, gonflent puis se désenflent à un rythme beaucoup plus lent ; caractéristique type de la bronchopneumopathie chronique obstructive engendrée en partie par l’obstruction des voies respiratoires.
Selon l’INSERM, 1,7 millions de personnes sont concernés par cette pathologie en France attribuée dans 80% des cas à un tabagisme actif ou passif. La bronchopneumopathie chronique obstructive ne se guérit pas et son traitement repose sur la prise en charge des symptômes afin de les diminuer et stopper l’évolution de la maladie.
Cette pathologie n’est qu’une conséquence parmi tant d’autres des effets néfastes du tabagisme. D’où l’importance de prendre conscience pour les fumeurs des effets notoires de cet instant « plaisir » qu’est la consommation d’une cigarette.
Comment arrêter de fumer et préserver sa santé ?
Evidemment l’arrêt du tabac, entraîne des symptômes physiques et psychologiques désagréables liés au sevrage comme pour toute autre dépendance.
Il existe des alternatives telles que les patchs, les gommes, les inhalateurs ou autres comprimés, contenant de la nicotine. Ces substituts nicotiniques augmentent les chances de succès de l’arrêt tabagique à court terme. L’acupuncture ou même l’hypnose, sont également employés dans le cadre du sevrage tabagique.
Mais la meilleure manière d’arrêter de fumer, reste la volonté à associer avec la pratique d’une activité physique régulière aidant significativement à combattre les états comportementaux, physiologiques et psychologiques de manque, ainsi que le stress qui y est lié.