Marine Le Pen déplore que les policiers qui surveillent les radicalisés ont une «mission impossible».
«Je demande la démission de Gérard Collomb», a affirmé Marine Le Pen, en entrevue avec BFMTV. Une demande qu’elle a répétée à RMC.
«Avoir un ministre de l’Intérieur qui arrive et dont les premiers mots devant la caméra c’est de dire “Nous ne savions pas qu’il était radicalisé”. “Nous ne le savions pas.”», a-t-elle déploré.
«Il ne le savait pas qu’il était radicalisé?!» a-t-elle lancé sans attendre de réponse.
L’animateur Jean-Jacques Bourdin a cherché à corriger Marine Le Pen en disant que Gérard Collomb a plutôt dit qu’il ne pensait pas que Radouane Lakdim allait passer à l’acte, mais la politicienne a tenu à défendre son point en disant que le ministre a bel et bien qu’il ignorait que le terroriste était radicalisé alors qu’il était surveillé depuis deux ans.
«Manifestement Monsieur Collomb est totalement dépassé par les événements», a poursuivi Marine Le Pen. «Et donc je crois que, compte tenu de la situation, il faut en effet qu’il donne sa démission.»
Marine Le Pen déplore que les policiers qui surveillent les radicalisés ont une «mission impossible» et qu’il faut «limiter le nombre de gens à surveiller en expulsant l’immense majorité».
«Il faut arrêter de distribuer la nationalité française n’importe comment et à n’importe qui», a répété la présidente du Front national.
«Il y a une loi qui a été voté à la demande du président Macron une loi sur la sécurité intérieur (…) Cette loi est nulle, elle ne sert à rien. (…)On a tous les moyens, si on se donne les moyens pour lutter contre ce fondamentalisme islamiste terroriste», a encore dit Marine Le Pen.
Radouane Lakdim, un Français d’origine marocaine de 25 ans, est l’auteur de l’attentat du supermarché de Trèbes de vendredi dernier.
«Il était fiché S, mais à un certain moment, c’est difficile de savoir si cette fiche S est encore valable, si le type est actif ou pas. À partir du moment où vous êtes un solitaire, vous communiquez peu. Si vous communiquez peu, vous n’êtes pas décelable. Ça c’est un danger pour les services de renseignement», a expliqué à BFMTV l’ancien patron du Raid Jean-Michel Fauvergue, devenu député La République en marche.
«Soit Radouane Lakdim est passé à l’acte très rapidement, en l’espace de quelques jours, et personne n’a pu s’en apercevoir, ou alors ça veut dire qu’à l’époque où il était suivi, il a peut-être tellement bien joué le jeu que personne ne s’est aperçu qu’il était en train de préparer quelque chose», a expliqué pour sa part le consultant police-justice, Dominique Rizet.
La compagne de Radouane Lakdim est aussi fichée S et suivi par les services de renseignement depuis environ un an, d’après RMC.