Il y a de plus en plus d’histoires comme celle-ci.
Eija-Riitta est, en quelque sorte, une pionnière. Elle s’est mariée au mur de Berlin en 1979 et elle a changé
son nom pour Eija-Riitta Berliner-Mauer. C’est elle qui a permis de nommer et commencer à comprendre l’«objectophilie».
Il s’agit d’un terme désignant des personnes qui ont une attirance sexuelle pour un objet inanimé ou qui
développent un puissant sentiment envers un objet. Cela s’explique en partie par le manque de liens sexuels et émotifs de certaines personnes avec d’autres humains.
Selon le site Associated Content, «avec l’objectophilie, les sentiments d’amour, d’attirance, d’excitation et
d’engagement sont concentrés sur un objet particulier, et la simple idée d’une relation avec un véritable humain paraît grotesque.»
Erika, une femme de San Francisco, s’est mariée à la tour Eiffel de Paris qu’elle croit être une femme. La «cérémonie» s’est déroulée en 2007, mais après quatre ans de relation à distance, Erika se sentait s’éloigner
de plus en plus de sa «douce». Elle a donc rendu visite à nouveau à sa bien-aimée parisienne pour se heurter aux propriétaires qui ne voulaient pas du tout que le monument soit associé à elle.
«Je l’aime», dit-elle en entrevue, cinq mois après sa dernière visite à Paris. «Je sais que les gens ne comprennent pas, mais je l’aime. J’aime ce qu’elle représente pour moi.»
Amanda Liberty, une femme de 33 ans de Leeds en Angleterre, s’est mariée avec un chandelier de 90 ans qu’elle a nommé Lumière. Elle a dit que c’était un véritable coup de foudre.
Récemment, Aaron Chervenak est allé à Las Vegas pour marier son iPhone.
«Nous avons besoin d’appartenir à quelque chose, d’entrer en relation», explique Adam Waytz, auteur d’une étude sur «l’objectophilie». «Lorsque les gens sont privés de connexions avec d’autres êtres humains, ils créent des connexions avec des non-humains, par le biais de l’anthropomorphisme.»