La mort, un fait autant inévitable que naturel. Et malgré notre conscience de cela, elle est souvent difficile à accepter, et l’humain ne cesse de l’éviter et de la craindre. D’ailleurs, chaque culture voit la mort d’une manière différente. Certaines cultures la voient comme un nouveau départ pour une autre vie dans un autre corps, et d’autres la considèrent comme un repos provisoire en attendant le jour du jugement où toute âme connaitra sa demeure finale. Cependant, il y a une culture particulière qui ne voit pas la mort d’un œil triste comme la majorité des humains, mais plutôt comme une fête et une célébration.
Et si nous vous disons qu’une femme morte est sortie de sa tombe après trois ans de décès et a marché parfaitement ? Cela peut vous sembler incroyable, voire de la folie. Pas vraiment, pour les Torajas, un peuple indigène vivant sur l’île indonésienne de Sulawesi, la mort se fête et les morts y participent en bonne et due forme !
Vie et mort
En tant qu’individus, la vie et la mort est un concept que nous connaissons bien. Si vous lisez ces lignes, vous êtes certainement conscient que tout le monde y passera un jour. Mais chaque société dans ce monde traite les défunts à sa manière. Il y a tellement de croyances différentes associées à la réincarnation et elles varient d’une culture à une autre.
La croyance la plus bizarre est considérée comme appartenant à ce groupe ethnique appelé Toraja. Ces gens en majorité des riziculteurs, sont extrêmement populaires pour leurs sculptures sur bois et leurs maisons traditionnelles ancestrales et leur croyance pour les défunts.
Ils aiment la mort ?
Ces gens ont définitivement un amour pour la mort. Ce qu’ils pratiquent avec les cadavres n’est pas comparable à toute autre pratique religieuse ou païenne dans le monde. Des cadavres sont partout. Ils croient en la vie après la mort et prêchent le concept au maximum.
L’enterrement après la mort n’est tout simplement pas un processus immédiat pour eux. C’est une affaire longue mais extravagante où tous les membres de la famille participent pleinement. Les familles pauvres gardent simplement le cadavre dans une autre pièce de leur propre maison et ces corps sont généralement enterrés dans de grands cercueils placés dans des cavernes minutieusement creusées dans des falaises de calcaire. Il faut savoir aussi que, des semaines ou même des mois peuvent passer entre la mort et l’enterrement.
Le rituel le plus étrange
Les dépenses que coûterait l’enterrement dépendent de la richesse de la personne dans sa vie. Mais le rituel le plus choquant est encore à venir. Un rituel digne de la série populaire The Walking Dead, et qui vous sera difficile à comprendre.
Si vous pensez que l’enterrement est la dernière fois où l’on voit le cadavre, vous avez tort. Chaque année, au mois d’août, les villageois se rendent au lieu de sépulture pour sortir les corps, changer leurs vêtements, faire leur toilette, les laver, et réparer autant que possible les dommages que les cercueils ont pu occasionner.
Ce n’est pas tout, ils vont tenir les cadavres droits et « les promener » dans le village jusqu’à leur lieu de mort et les faire revenir, après cela, les corps sont remis dans leurs cercueils. Ce rituel qui est appelé Ma’nene a pour but de prouver aux personnes décédées qu’on les aime toujours et qu’on se soucie toujours d’elles. En effectuant ce rituel, les Torajas espèrent avoir une bonne récolte de riz pour l’année qui suit.
Ils sont ensuite replacés dans leurs caves jusqu’à l’année suivante, et tout le processus sera répété.
Une croyance très bizarre qui ne laisse pas indifférent, et qui prouve que la mort sera toujours interprétée d’une manière différente selon la particularité de chaque peuple. Et vous, qu’est-ce que vous en pensez ?