Pour les besoins d’un documentaire de la BBC, l’aventurier et réalisateur Gordon Buchanan s’est rendu en Équateur à la rencontre de la tribu des Waorani. Il s’est ainsi joint à eux pour une mission particulièrement délicate. Objectif ? Capturer un gigantesque anaconda. Cette expédition en Équateur, Gordon Buchanan ne l’oubliera pas de sitôt. Après avoir exploré de nombreuses régions à travers le monde, ce réalisateur et aventurier s’est vu lancer un nouveau défi : celui de partir à la rencontre des tribus d’Amazonie pour découvrir leurs secrets de vie. Il a ainsi fait la connaissance des Waorani, l’une des populations indigènes reconnues d’Équateur. Toutefois, sa visite est allée bien plus loin qu’une simple rencontre, comme on peut le découvrir dans la nouvelle série de documentaires dévoilée par la BBC. Gordon Buchanan a suivi une famille Waorani dans la forêt et a participé à un rituel un peu spécial. Le principe est simple : parvenir à attraper un anaconda, un serpent qui fait partie des plus grands au monde. « Capturer et libérer des anacondas est une démonstration de force et de bravoure pour ces guerriers Waorani », explique la BBC. « C’est aussi vu comme une façon d’acquérir de la puissance spirituelle de ces serpents ». Et avec Gordon Buchanan, les Waorani n’ont pas fait les choses à moitié, attrapant un spécimen impressionnant. Un anaconda de plus de 5 mètres Les anacondas sont des serpents semi-aquatiques qui tuent leurs proies par constriction. Ils détiennent le titre des plus grands serpents d’Amérique, mais pas du monde, le record revenant au python réticulé. Bien qu’ils soient non-venimeux, les anacondas possèdent une mâchoire puissante et extrêmement redoutable. Autant dire donc que capturer un spécimen est loin d’être facile, en particulier quand il mesure plus de 5 mètres, comme celui capturé par la tribu. « Je vois juste sa tête, il est absolument énorme. C’est sans aucun doute le plus gros serpent que j’ai jamais vu », confie Gordon Buchanan. Après quelques efforts et un précieux travail d’équipe, le groupe finit par sortir le serpent de son refuge aquatique et le tirer peu à peu, dévoilant un corps interminable. Cette pratique peut sembler cruelle mais les Waorani relâchent toujours les serpents après capture. Ces Indiens sont très proches de la nature comme a pu le constater l’aventurier. Avec eux, il est parti à la découverte des dauphins roses de l’Amazone et les a vu sympathiser avec des singes, des perroquets et même des tapirs. Déterminer l’impact de la prospection pétrolière Par ailleurs, la capture de l’anaconda n’a pas qu’une importance rituelle à l’heure actuelle. Pour les Waorani, elle revêt désormais aussi un caractère scientifique. Le territoire des Indiens est de plus en plus menacé par la déforestation et la prospection pétrolière. En capturant des anacondas, ils permettent ainsi de prélever des échantillons pour évaluer l’impact de ces pratiques sur leur environnement. « Les Waorani savent que la forêt est abattue, qu’il y a des forages et de la prospection minière. Il leur a été très facilement expliqué que les polluants issus de ces processus peuvent aller dans la rivière et nuire à la vie sauvage », explique Gordon Buchanan au Guardian. « Pour eux, cela fait complètement sens de faire entendre leur voix – et ils ont la volonté de se battre pour résister à ces grandes sociétés ».
En savoir plus : http://www.maxisciences.com/anaconda/un-aventurier-capture-un-gigantesque-anaconda-avec-une-tribu-amazonienne_art37512.html