St-Denis | Une femme de 74 ans, a créé toute une commotion, hier, en allaitant son fils de 43 ans au milieu d’un restaurant de la chaîne de restauration rapide Quick. De nombreux clients de l’établissement se seraient plaint de leur comportement et auraient invectivé Line La mo-ureux et son fils, Marc Delisle, qui ont finalement été expulsés du commerce.
Cet épisode inusité a provoqué de vives réactions sur les médias sociaux et a suscité un véritable débat sur les limites du droit à l’allaitement dans les lieux publics, alors que
plusieurs clients du restaurant semblent y avoir vu un geste à caractère se-xu-el et incestueux, plutôt qu’un geste d’attention maternelle.
« C’était vraiment dégueu-lasse! » affirme Yves Tanguay, un client qui a assisté à toute la scène. « Je n’ai rien contre l’allaitement en temps normal, mais là, c’était vraiment n’importe quoi. On aurait cru un porno fétichiste! Il faut vraiment être malade mentale pour allaiter son enfant jusqu’à cet âge-là! Ils auraient carrément dû être arrêté pour « grossière indécence » au lieu d’être juste expulsé! »
Devant la controverse provoquée par l’incident, le président et chef de la direction de Quick, Robert Dépatie, a rapidement réagi. Il a tenu à présenter ses excuses à Madame Lamou-reux et à son fils pour le « malencontreux épisode » , et à condamner la décision du gérant de les expulser.
Line Lamou-reux et son fils ont confirmé qu’ils avaient l’intention de poursuivre
la chaîne pour le « traitement injuste » dont ils ont été victimes.
« C’est mon droit en tant que mère d’allaiter mon fils » affirme Madame Lamoureux. « Si les gens ne sont pas d’accord avec ma manière d’élever mon fils, c’est leur problème. J’ai élevé un bon garçon, beau, grand et fort, qui vit encore avec moi et qui passe toutes ses journées avec moi. Je crois que j’ai très bien réussi dans mon rôle de mère, et je ne veux pas me faire insulter et expulser d’un commerce parce que j’ai décidé d’allaiter mon fils pendant quelques années de plus que les autres mères. »
Les chances de gagner de la septuagénaire seraient excellentes, selon de nombreux experts juridiques. Depuis 1977, la Charte des droits de la personne empêche toute discrimination à l’égard des femmes, si bien qu’à plusieurs reprises, des commerçants ont été condamnés à payer des sommes assez importantes pour avoir demandé à des femmes de cesser d’allaiter leur enfant ou avoir refusé de les tolérer dans leur commerce.