Jurer fidélité à une seule personne jusqu’à la fin de ses jours ? Plus cucul la praline tu meurs pour les polyamoureux ! Ils ne s’en sentent pas capables et sont de plus en plus nombreux à revendiquer pleinement leur besoin d’aimer sans exclusivité. Qui sont ces polyamoureux, partisans d’une tendance sexuelle taboue mais bel et bien ancrée ?
Pour être comblé en ménage, faut-il se contenter d’aimer un seul être ? Que nenni vous diront les polyamoureux. S’ils se cachent pour vivre leur amour au pluriel, cette tendance est plus répandue qu’on pourrait le croire.
Polyamour, KESAKO ?
Formé du préfixe grec « poly », comprenez « plusieurs », et du mot « amour », le polyamour est perçu comme débridé, voire déstabilisant pour le couple et fait l’objet de bien de préjugés. Ce style de vie ne conçoit pas la fidélité encore moins l’exclusivité sexuelle. La règle c’est de se donner le droit d’aller voir ailleurs mais avec l’aval et sous le contrôle de sa moitié « officielle » pour assurer une certaine stabilité. En somme, on se trompe oui mais dans la même pièce !
Perturbant ou bandant, c’est selon ! Car si ça peut paraître excitant, l’amour au pluriel accroit les possibilités d’épanouissement, tout autant que les conflits.
Le revers de la médaille ? Il faut savoir jouer les seconds violons en acceptant de laisser graviter toutes ces relations et faire face au taux de roulement très élevé, car il y a autant de départs que d’arrivées et de cœurs brisés. Sacrée pagaille !
Polyamour Vs Adultère
Ni libertins ni échangistes, les polyamoureux prônent un « art d’aimer alternatif » et considèrent qu’il est tout à fait permis d’avoir simultanément, plusieurs partenaires amoureux ou sexuels. Les cadres de base sont bien évidemment, le consentement et la franchise ! Les rapports polyamoureux peuvent revêtir plusieurs formes : trio, couple primaire avec d’autres partenaires ou plusieurs personnes vivant ensemble sous le même toit. Un amour n’en chassera jamais un autre et plus on est de fous, plus on est … amoureux !
Qu’est-ce qui différencierait donc le polyamour du libertinage, de la polygamie ou de l’adultère ? Plus qu’un mode relationnel non exclusif, le polaymour est dénué de tout fondement religieux et est aux antipodes de l’adultère. On s’engage au su de tous les partenaires impliqués et on fait régner l’égalité dans ce ménage à plusieurs. Hormis le besoin de variété, chacun a son mot à dire dans l’évolution du couple ou libre de se retirer à n’importe quel moment.
Les défenseurs du polyamour se fendent d’un argument choc pour en rallier plus d’un à leur cause. A en croire leur raisonnement, des millions d’histoires d’amour jugées impossibles sont avortées car l’on se contient pour être à la solde du diktat du couple à deux. Le polyamour serait donc la solution contre la frustration et les compromis indissociables à une relation de couple dite « conventionnelle ». Pourquoi s’obstiner à chercher la personne idéale si l’on peut aimer différentes choses chez différentes personnes. D’un peu que l’on y adhère !
Le polyamour vu par la science !
Selon une étude menée par le docteur Amy Moors, directrice de la recherche en sciences sociales à l’Université de Purdue aux Etats Unis, et après examen des données recueillies auprès de Google Trends (outil d’analyse des tendances et recherches sur Google) entre Janvier 2006 et décembre 2015, les données colligées ont révélé que les termes « polyamour», «relations ouvertes» et «échangisme», figuraient parmi les plus recherchés. S’il n’est pas possible de savoir ce qui incite réellement les gens à faire ce genre de recherches, il est évident que beaucoup d’entre nous, pensent, envisagent ou nourrissent des fantasmes autour de l’amour polygame.
« L’analyse du volume de requêtes de recherches Google au cours de ces dix dernières années a permis au Dr Moors de sonder l’esprit des internautes. » Sans surprise, l’intérêt croissant pour ce genre de relations ouvertes est dû à leur banalisation, notamment dans les séries ou les émissions de télé réalité. Plusieurs figures de proue populaires revendiquent ouvertement le polyamour comme mode de vie.
Cependant, le Dr Moors pense qu’il est difficile de déterminer si les gens s’intéressent au polyamour par simple curiosité, s’ils s’identifient à ce qu’ils voient à la télévision ou s’ils souhaitent vraiment trouver un certain idéal « libéré » pour leur couple.